La ville productive

Les villes vont-elles redevenir des espaces de production de biens de consommation et du secteur secondaire ? Ou du moins sauvegarder ce qui l’en reste ? Plusieurs décennies de division de la ville en zones distinctes ont en effet poussé l’économie productive à se déployer de manière peu dense dans les périphéries, sans y apporter de réelle plus-value. Au contraire, ce découpage du territoire urbain a inutilement multiplié les déplacements et provoqué une disparition progressive des interactions spontanées entre les différents usagers du territoire urbanisé.

Désormais chaque commune rêve de (re)devenir mixte, et les politiques urbanistiques utilisent un imaginaire mélangeant habitat, bureaux, cafés et restaurants. Rarement l’artisanat et la petite industrie. Est-ce bien là la voie à suivre? Est-il juste que le plombier qui vit dans la ville et répare nos maisons dans la ville, doive conduire hors de la ville pour trouver un espace de travail disponible?

Pour maintenir une base économique saine et une population diversifiée, la ville dense et durable doit également être en mesure d’accueillir des activités industrielles, établir les conditions cadres permettant d’intégrer la production en son sein. Cette production devrait être autorisée à s’afficher et être reliée à la vie quotidienne des citadins.

Mais quelles sont les activités qui peuvent - facilement ou avec quelques aménagements - revenir en ville : production d’énergie, fabrication digitale, industrie manufacturière ou basée sur la connaissance, start up ? A quelle échelle cette réintroduction doit-elle être étudiée : à celle du bâtiment, du quartier, des espaces publics et/ou de l’agglomération ? Enfin, quelles sont les populations et les activités auxquelles il faut aujourd’hui prêter attention – de peur qu’elles ne disparaissent définitivement ?

Voici les quelques questions que le Forum Bâtir & Planifier 2018 entend explorer !