Ouvrir le concours à toutes les disciplines de la culture du bâti: quelle place pour les urbanistes et les architectes-paysagistes dans les procédures actuelles ?

Outil culturel, démocratique et exemplaire, le concours a favorisé le renouvellement et la renommée internationale de l’architecture suisse. Souvent présenté comme le garant d’un environnement construit de qualité, qu’en est-il pour la fabrication de l’espace public et du paysage ? Pour les architectes paysagistes et les urbanistes, la procédure d’appel d’offres reste bien souvent la voie d’accès au mandat la plus répandue, réduisant ainsi l’importance de la conception dans le choix. Pour les architectes-paysagistes, lorsque leur participation est exigée dans un concours, elle devient restrictive pour certaines équipes, en conséquence de l’offre limitée de spécialistes disponibles. Au sein du programme et des règlements qui le définissent, leur champs d’action se limite bien souvent aux aménagements extérieurs autour des bâtiments sans réelle vision à grande échelle.

La culture du projet développée lors des concours permet-elle d’assurer la culture du bâti? Alors que les moyens de concevoir la ville évoluent, le concours est-il un outil pertinent pour les urbanistes et les architectes-paysagistes ? Faut-il encourager la pluridisciplinarité des équipes dans les concours d’architecture ou tendre vers des procédures séparées ? Quelle mise en concurrence doit intervenir en amont du concours d’architecture, afin d’en concevoir le contexte ?