Débats Urbanités 2021

F’AR, forum d’architectures, Avenue Villamont 4, Lausanne

Bien que loué et considéré comme un vecteur de qualité de l’environnement bâti, le concours d’architecture est en perte de vitesse et fait régulièrement l’objet de reproches. Les maîtres d’ouvrages le trouvent trop cher, ou risqué, et certains cherchent par tous les moyens à y échapper ; la société civile y voit une « boîte noire », exige d’être consultée, voire de participer aux jugements ; les architectes en lice, devant les exigences grandissantes, produisent une somme ahurissante d’heures non rémunérées, « cadeau » de la profession à cette même société, qui se méfie des spécialistes ; les étudiant·es et les jeunes architectes y voient une forme d’exploitation injuste – quand ils et elles ont accès aux procédures, rarement ouvertes ; enfin pour les autres professionnel·les (ingénieur·es spécialisé·es, architectes du paysage), le concours n’est pas toujours très inclusif. Et pourtant, personne ne souhaite revenir au copinage qui prévalait jusque dans les années 1990.

Dès lors, faut-il faire évoluer le concours pour répondre à ces craintes et ces attentes ? S’intéresser à ces procédures non qualifiées qui se multiplient ? Ou au contraire militer pour les procédures existantes – et les employer correctement ? Peut-on imaginer des procédures plus légères, ouvertes et transparentes, des procédures en deux tours, qui favorisent à la fois le dialogue et la relève ?

Introduction historique de Bruno Marchand, ancien professeur honoraire EPFL et président de nombreux jurys de concours

Modération: Marc Frochaux, rédacteur en chef Revue Tracés

Entrée libre. Certificat COVID obligatoire. Infos ici.

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18h30, Aula du Collège de Villamont (entrée par l’Avenue de Villamont 4)

La volonté actuelle de réduction des émissions de CO₂ incite les autorités à revoir les exigences à la hausse. En matière de construction, les normes se renforcent, sans pour autant considérer assez des facteurs clefs tels que le choix de l’agent énergétique et la mobilité induite notamment. Face à l’urgence climatique, comment inciter davantage de démarches exemplaires proactives visant à faire mieux que la loi, à l’image de l’État de Vaud et de ses ambitieux objectifs en matière de construction et de rénovation énergétique de son parc immobilier ?

L’objectif de cette prochaine conférence est de donner un espace à des démarches innovantes, telles que le projet ACTARIS mené à Vernier (GE). Ici, les maîtres d’ouvrage ont posé des objectifs de durabilité élevés dès le concours d’architecture, objetifs qui ont été respectés durant le développement du projet par le bureau lauréat du concours. Un processus exemplaire qui mène à un projet en phase avec l’objectif de neutralité visé pour 2050.

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La Ville de Lausanne entreprend la révision de son plan d’affectation (PACom). Pour impliquer les habitant·es, le Service d’urbanisme organise sondage, soirées d’information et balades participatives dans différents quartiers de la ville. En mai 2021, une exposition présentera une synthèse la démarche.

Les associations professionnelles SIA, FAS, FSU et FSAP participent à la réflexion : lors de balades in situ, architectes, urbanistes, ingénieur·es, architectes du paysage et spécialistes du patrimoine ont été invité·es à poser leur regard sur différents quartiers de la ville à partir de thèmes proposés par les associations : vie de quartier, outils de planification, construction dans l’existant ou encore résilience. Parce qu’il part des quartiers et de leurs spécificités, le processus attaque de front la question lancinante de l’articulation complexe entre une ville et ses parties.

La démarche, relativement innovante, propose donc de croiser les regards des différentes professions impliquées, une occasion que les Débats SIA-Urbanités se proposent de saisir et de transformer en une discussion ouverte lors d’une soirée au format inhabituel : un atelier. Après la restitution des huit groupes de travail interdisciplinaires, nous discuterons de la démarche, des enjeux et des propositions qui auront émergé.

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La diversité des matériaux biosourcés nous inspire ! … Le bois, la paille, le chanvre, la cellulose, le liège, le lin, la laine de mouton, etc. sont issus de ressources renouvelables susceptibles de jouer un rôle central dans la décarbonation du paysage bâti. Tout le monde en parle mais peu investissent concrètement, pour des raisons normatives ou économiques. Dès lors, comment soutenir ces filières ? L’aide à la paysannerie est-elle une option ? Quid de la formation dispensée dans les écoles ? L’homologation qui assure la viabilité économique du produit mène-t-elle la danse ?

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